Histoire de la haute couture
14/08/2015
La haute couture est encore aujourd’hui considérée comme un secteur professionnel unique, symbole de la mode parisienne qui ne propose que des pièces luxueuses destinées aux riches élites ou aux gagnants de l’Euromillion. Au-delà de sa dimension marchande et commerciale, c’est l’image de prestige et de luxe qui rend la haute couture si attractive et admirée depuis ses tout débuts. Ah mais au fait, comment est née la haute couture ? Ne bougez, pas la rédaction de Super Chance 100, le site qui vous propose de jouer en communauté à des grilles d’Euromillion, retrace pour vous l’histoire et l’évolution d’un secteur marchand, véritable incarnation du luxe à la Française.
Naissance de la haute couture
Depuis le XVIIe siècle, la mode revêt une place de choix dans le cœur de toutes les Françaises qui se rendent régulièrement chez les tailleurs et les modistes parisiens réputés pour leur talent et leur savoir-faire. Rose Bertin fait partie de ces artisans. En 1770, elle ouvre sa première maison de couture rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris et bénéficie des faveurs de la cour et de la reine Marie-Antoinette.
Si Rose Bertin fait figure de précurseur dans l’histoire de la haute couture française, c’est véritablement grâce à un couturier anglais, Charles Frederick Worth, que cet art vestimentaire fait ses premiers pas. Cet homme, qui a travaillé dans de grandes maisons de vente de textiles, s’installe à Paris en 1845 et ouvre sa première maison de couture en 1858 au 7 rue de la paix. Cet homme très malin, avec un excellent sens du commerce, va être à l’origine de nouvelles pratiques dans l’univers de la mode.
À l’inverse des artisans de l’époque, il crée ses propres modèles originaux et innovants qui mettent en avant son sens artistique. Il lance ainsi le concept de collection : les modèles sont préparés à l’avance et présentés dans des salons luxueux ou des grands magasins. Il est également à l’origine du défilé de mode sur mannequin vivant dont le premier ne sera autre que sa femme : Marie Vernet Worth. Ces créations sont vendues à un prix largement supérieur à celui des autres créations de l’époque, et pourtant cela fonctionne : les femmes sont de plus en plus nombreuses à faire appel à Frederick Worth qui devient un couturier renommé. Il comptera ainsi des clients de la haute société comme la princesse Metternich, épouse de l’ambassadeur d’Autriche, ou la comtesse Greffulhe à l’élégance et au style légendaire. Frederick Worth ne cesse d’innover tout au long de l’année inaugurant ainsi le concept de mode de saison et propose des modèles personnalisables se rapportant à un thème bien précis.
En 1868 est fondée la chambre syndicale de la confection et de la couture pour femme et fillettes dont le but est de protéger les modèles de la copie. Elle sera renommée en 1911 chambre syndicale de la couture parisienne. Worth ouvre la voie à de nombreux entrepreneurs qui s’installeront ainsi en France.
En 1900, la haute couture fait son entrée à l’exposition universelle de Paris et les actrices deviennent les premières clientes et ambassadrices de ce secteur. C’est le premier âge d’or de la haute couture parisienne, caractérisé par une main d’œuvre bon marché, une clientèle aristocratique en demande et des couturiers devenus de véritables icônes de la mode. Il prend fin en 1929 avec la crise et les prémices de la guerre en Europe.
La haute couture après la guerre
Après la Seconde Guerre Mondiale, la mode retrouve un nouveau souffle et son prestige grâce à la nouvelle génération de créateurs encore admirés aujourd’hui : Dior, Chanel, Schiaparelli, Balenciaga, Hubert de Givenchy, Pierre Cardin et bien d’autres. À cette époque, les créateurs indépendants sont nombreux et innovants. Elle est marquée par la collection post-guerre de Dior qui instaure le style « Newlook » qui va révolutionner les codes de la mode féminine. Les robes soulignent la poitrine et cintrent la taille et la jupe est longue et bouffante. Dior inventera également le tailleur bar qui se compose d’une veste à basque et d’une longue jupe sous le genou. Cette époque marque également le début du prêt-à-porter et la démocratisation de la haute couture.
La haute couture aujourd’hui
Aujourd’hui, on ne compte plus qu’une dizaine de maisons qui bénéficient de l’appellation haute couture. En effet, elles doivent répondre à plusieurs critères : un travail réalisé à la main, des pièces sur mesure confectionnées dans au minimum deux ateliers de la maison et présentées lors des deux défilés du calendrier annuel de la haute couture. Par ailleurs, la haute couture ne représente actuellement que 1% du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise. Elle perd donc son intérêt économique pour arborer un intérêt plus stratégique. En effet, la haute couture est la vitrine d’une marque et permet de diffuser son image et de communiquer à tous ses partenaires et à ses clients. Une pièce haute couture peut se négocier à plusieurs centaines de milliers d’euros selon le modèle. Ce marché ne s’adresse donc qu’à une clientèle très restreinte qui est prête à débourser énormément d’argent pour arborer dans sa garde-robe une pièce ayant nécessité parfois des milliers d’heures de travail.